Au royaume des crapauds fous surgit un merle blanc (Michalon, 2018) – en librairie le 1er mars













« Original, mystérieux, difficile à cerner ; un hybride de littérature, de communication, de politique et de sans doute bien d’autres choses que nous ne connaîtrons jamais. » (Jacques Nerson)
« Son élocution laisse à désirer et il achève rarement ses phrases mais ses yeux, derrière ses sourcils méphistophéliques, sont couleur d’algue verte. Limpides. Il ne le sait pas sinon Yves Michalon les fermerait sur les secrets de son âme. Elle est pleine de je-ne-sais-quoi. De désirs. D’infini.
Longtemps Yves Michalon s’est contenté de vivre. Avec facilité. Tout lui réussissait. Il a fait une carrière fulgurante dans la communication. Il est devenu confident, conseiller, gourou. Pythie. Un incontournable. C’était insuffisant. Rien ne peut satisfaire un homme qui porte en lui des rêves d’éternité. Il a eu beau ajourner. Un jour la nécessité d’être l’a rattrapé. C’était juste après la chute du mur de Berlin. Un séisme. Il l’avait prévu. Car le diable d’homme est un voyant. Prosaïque.
Ses cheveux sont gris, fins, désordonnés. Il a une tête de Polonais. Une mâchoire d’obstiné. Il est tendu comme un arc. Ramassé sur lui-même. Curieusement félin aussi. Il faut regarder ses mains. Quand elles se serrent l’une contre l’autre à faire craquer les jointures. Il aurait pu être marin, ambassadeur, ministre ou chef d’État. D’ailleurs dans sa famille on l’appelle souvent président. Son regard soudain se dérobe. Et si on le prenait pour un fat, un présomptueux ? Il se méfie. Il a raison. Il serait tellement plus simple de penser qu’Yves Michalon traverse une crise existentielle comme d’autres sont saisis par le démon de midi. Mais ses yeux reviennent vous contraindre à aller au-delà des apparences et de tous les artifices qui servent à ne jamais voir l’essentiel. » (Irina de Chikoff, Le Figaro)